Conseils pour prévenir les blessures liées au pelletage de la neige
Avec les joies de l’hiver vient l’inévitable tâche du pelletage de neige. Cette activité, en apparence plutôt banale, peut toutefois être la cause de bien des maux si les précautions nécessaires à sa réalisation ne sont pas prises. Voici quelques conseils utiles qui vous permettront de prévenir les blessures liées au pelletage de neige.
Caractéristiques à rechercher lors de l’achat d’une pelle
D’abord, la hauteur de la pelle doit correspondre environ au niveau du thorax et ne doit pas dépasser la hauteur des épaules. La pelle choisie ne devrait également pas peser plus de trois livres. Rappelez-vous que plus la pelle est lourde, plus vous aurez à fournir un effort musculaire et plus le risque de blessure est grand. Concernant le type de pelle à prioriser, celles qui permettent de pousser la neige plutôt que de la soulever sont à favoriser et les pelles à manche courbé sont également très intéressantes pour diminuer les charges transmises à la région du dos.
Se préparer adéquatement à la tâche
On sous-estime l’importance de bien préparer son corps à une activité aussi physique que le pelletage. Le réchauffement est une étape cruciale pour prévenir les blessures. Dans une courte séance de cinq à dix minutes, vous pouvez marcher sur place ou dans la maison pour préparer votre système cardiovasculaire à l’effort. Afin de bien préparer votre colonne lombaire, vous pouvez aussi effectuer des mouvements lents et contrôlés de la colonne vertébrale en flexion vers l’avant, en penchant le tronc à droite et à gauche, ainsi qu’en tournant le tronc de chaque côté. Une dizaine de répétitions dans chaque direction suffira à préparer adéquatement le corps à cette activité.
Adopter la bonne technique
Lors du pelletage, il est important de bien espacer les mains sur le manche de la pelle afin d’augmenter l’effet de levier et ainsi être plus efficace. Pour ramasser la neige, pliez les genoux en évitant de pencher le tronc vers l’avant et assurez-vous de garder votre dos droit.
Le rythme de pelletage recommandé est de 15 pelletées par minute et vous pouvez faire l’exercice de compter votre nombre de pelletées afin de vous assurer que vous respectez cet indice. Évidemment, il est préférable de pelleter de petites quantités de neige à la fois plutôt que de charger au maximum la pelle. Dans le même sens, il est préférable de pelleter votre entrée à chaque bordée de neige plutôt que d’attendre une accumulation plus importante. Gardez également en tête que la tâche ne devrait pas durer plus de 15 minutes sans pause. Cela dit, il vaut mieux éviter d’être pressé pour pelleter, puisque cela vous prédispose davantage à une blessure.
Une contraction des muscles abdominaux durant le pelletage réduit les risques de blessure qui y sont liés. Votre physiothérapeute peut vous enseigner à bien utiliser ces muscles.
Enfin, évitez de lancer la neige à bout portant. Il est préférable de se déplacer pour la déposer à l’endroit désiré. Si cela est impossible et que vous êtes contraint de la lancer, les pieds doivent être orientés dans la même direction que l’endroit où vous voulez envoyer la neige et vous devrez être le plus près possible de votre cible. Il est important d’éviter le mouvement de rotation du tronc lors du lancer. Un petit truc pour limiter la surcharge au niveau du dos est de changer de côté à l’occasion pour éviter de toujours lancer la neige du même côté. Également, le port de bottes antidérapantes durant le pelletage rendra l’activité plus sécuritaire.
Pourquoi toutes ces précautions?
La blessure la plus fréquemment rencontrée en lien avec le pelletage de neige est une lésion au niveau du disque intervertébral lombaire. Cette structure est présente entre chaque vertèbre de la colonne vertébrale et permet principalement la transmission des charges au niveau du dos. Le mécanisme principal de lésion du disque est le mouvement de torsion, dû à l’orientation des fibres qui le constituent. Les principaux symptômes d’une telle lésion sont une douleur lorsque l’on penche le tronc vers l’avant et en position assise, une douleur à l’éternuement et à la toux ainsi que l’adoption d’une posture en déviation latérale du tronc pour diminuer la douleur. Un problème d’origine discale peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois afin de se résorber. Ce faisant, en présence d’une douleur persistante au dos, il est pertinent d’entreprendre un suivi en physiothérapie afin d’optimiser votre guérison.
En conclusion, lorsque vous en serez à enfiler vos bottes et votre chaud manteau pour aller pelleter de jolis flocons fraîchement tombés, rappelez-vous ceci : mieux vaut prévenir que guérir!
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