Mieux vivre avec la maladie de Parkinson
La croyance populaire associe bien souvent les tremblements et la maladie de Parkinson. Or, le tremblement de repos ne constitue qu’une des quatre caractéristiques primaires de cette maladie. Que savons-nous réellement de celle-ci ?
Qu’est-ce qui la définit ?
Premièrement, cette maladie neurologique dégénérative se définit par la destruction progressive des neurones produisant la dopamine, localisées dans une région bien spécifique du cerveau : la substance noire pars compacta. La dopamine étant responsable de la normalisation des mouvements séquentiels, de l’automatisme des mouvements appris et de la normalisation du tonus, ce sont ces principaux éléments qui sont affectés par la maladie de Parkinson (Boelen, 2009).
Comment la reconnaître ?
La maladie de Parkinson se caractérise par quatre principaux symptômes, soient le tremblement de repos, la rigidité, la lenteur du mouvement (bradykinésie) ou l’incapacité à bouger (akinésie), ainsi que par la présence de troubles d’équilibre (Jankovic, 2011). Sachez que les symptômes apparaissent seulement lorsqu’il ne reste que 20% des neurones secrétant la dopamine (Boelen, 2009).
Le freezing est également une caractéristique typique de la maladie, se traduisant par une courte période où la personne atteinte est incapable d’initier ou de continuer un mouvement. Il peut même s’agir d’une cause potentielle de chutes.
Outre les symptômes moteurs énumérés précédemment, la maladie de Parkinson peut entraîner d’autres manifestations cliniques telles que la dépression, les hallucinations/la psychose, la démence, la dysautonomie (troubles urinaires, dysfonction érectile, constipation, hypotension orthostatique, transpiration excessive, sialorrhée), les douleurs neuropathiques, les troubles de sommeil ainsi que la fatigue non spécifique. Il s’agit des symptômes «non moteurs» de la maladie, d’ailleurs très importants à considérer dans la prise en charge.
Quelles sont les interventions possibles en physiothérapie ?
Les symptômes de la maladie de Parkinson sont propres à chaque individu et orientent directement le choix des interventions en physiothérapie. En fonction du stade de la maladie et des incapacités, le physiothérapeute aidera la personne atteinte à maintenir une bonne force, de même qu’une flexibilité et un équilibre adéquats. Il encouragera le patient à maintenir un mode de vie actif en l’orientant vers des activités appropriées et lui enseignera des stratégies compensatoires au besoin. Il interviendra sur le patron de marche, la posture, la prévention des chutes et proposera des stratégies pour contrer le freezing. Il est également formé pour enseigner aux proches et au personnel soignant des techniques d’aide pour la mobilité au lit, les transferts et l’ambulation (Keus et al., 2009; Morris, 2000; Boelen, 2009).
Si vous ou un de vos proches êtes atteints de cette maladie, n’hésitez pas à consulter un de nos physiothérapeutes spécialisés en neurologie pour vous aider dans l’atteinte de vos objectifs !
Références
Boelen Miriam P., Health professionals’ guide to physical management of Parkinson’s disease, 2009, 320 pages.
Keus Samyra H.J. et al., Physical Therapy in Parkinson’s Disease: Evolution and Future Challenges, Movement Disorders, Vol. 24, No. 1, 2009, p. 1–14.
Jankovic J., Parkinson’s disease : clinical features and diagnosis, J Neurol Neurosurg Psychiatry, Vol. 79, 2008, p.368–376.
Morris Meg E., Movement Disorders in People With Parkinson Disease : A Model for Physical Therapy, Physical Therapy, No 80, 2000, p.578-597.
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